Devri

gwiz

gwiz

f. –i

I.

(1) Truie.

(1499) Ca 104b. Gues. g. truye. l. hec porca / ce. ●(1633) Nom 34b. Porca : truye, coche : vn guys, banó. ●Scropha : truye : guys, gues. ●59b. Sumen : les tetins d'vne coche qui a cochonné : diubron vn guis ez deffè dozuet è perchil. ●216a. Grunnitus, suum est, stridor suis : grognement : grouingnamant, dochal eguis vn guys.

(1659) SCger 27a. coche ou truie, tr. «gues p. guisi.» ●122a. truie, tr. «guès p. guisi.» ●153a. gues p. guisi, tr. «truie.» ●(1732) GReg 943b. Truie, la femelle du verrat, tr. «Güès. güis. pp. güisy. (Van[netois] id[em]) Treg[or] gouïs. pr. gouïsy.» ●La truïe cherche le verrat, tr. «Tourc'ha a ra ar vès, ou, ar vis.» ●La truïe est pleine, tr. «Leun eo ar vès.» ●La truïe a cochonné, tr. «Dozvet, ou, doët, eo ar vis

(1838) CGK 13. He bleo reud vel reun ar gouïzi. (…) cravad keïn eur vouïz hüdur.

(2) Mamm-wiz : truie mère.

(1868) FHB 153/388a. eur vam-viz a zo ledan, a zo kovek, a ro bep bloaz moc'higou dioc'h an dousen.

(3) Bragoù toull gwiz =

(1838) CGK 12. Cepet ar brago toul gouiz, al lero marellet.

(4) C'hoari toull ar wiz : jouer au jeu de crosse.

(1867) MGK 5-6. ourouller (…) Sonnette. – Cette expression, onomatopée, usitée dans le haut Léon, n'est, que je sache, consignée dans aucun dictionnaire breton. Elle rappelle un cri des enfants du même pays : ouroull, ouroull, pep hini d'he doull ! jouant à une sorte de jeu de crosse, c'hoari toull ar wiz. Un des joueurs est préposé à la garde de la truie, ar wiz, et va la promener au loin. En son absence, les autres enfants quittent leur demeure (kear), et viennent chez la truie s'amuser à qui mieux mieux. Celle-ci profite de ce moment pour arriver à l'improviste et s'emparer d'un des kear des joueurs tenus, à son approche et avant de rentrer chez eux, de mettre leur crosses chez la truie, et, les tournant rapidement, de s'écrier : ouroull, ouroull, pep hini d'e doull ! Si l'un des joueurs en retard trouve, en arrivant, sa place prise par la truie, il doit alors aller la promener et remplacer celui qui l'accompagnait précédemment. Le mot ouroull me semble différent de horel, balle ou pierre qui sert au jeu de crosse. Ce jeu, comme beaucoup d'autres encore en usage dans nos campagnes armoricaines, paraît remonter à une haute antiquité et n'est pas sans quelque rapport avec l'emblème que les anciens Gaulois représentaient sur leurs monnaies : une laie au pied d'un chêne.

II. fam. (en plt de qqn)

(1) Gwiz-Spagn : femme avare.

(1942) VALLsup 16a. femme avare, tr. «gwiz-Spagn triv.»

(2) Putain.

(1732) GReg 766b. Double putain, tr. «Treg[or] gouïs. p. gouïsy. ce mot siginifie dans le propre, une truïe.»

(1906) BOBL Meurzh-Ebrel. me 'soñje d'in e oas eur plac'h yaouank onest ? Padal n'out nemet eur wiz ! (d'après KBSA 211).

III. (botanique) Lou gwiz : vératre blanc, ellébore blanc.

(1633) Nom 94a. Veratrum album, elleborus albus : viraire, veratre, ellebore blanc : an euor guen, lou guys.

IV.

(1) Bezañ war kein ar wiz : être sans place, sur le pavé.

(1912) MELU xii 411 (Go-Kerfod). Bean war gein ë wis, tr. E. Ernault «Etre sur le dos de la truie (sans place, sur le pavé). Kerfot.»

(2) Bezañ lart evel ur wiz : être très grasse.

(1962) TDBP ia 34 (T). Ha honnez, 'vel ouzout, a zo lard 'vel eur wiz, tr. J. Gros «et celle-là, comme tu le sais, est grasse comme une truie.»

(3) Sallañ ar wiz etre : (?).

(1922) LZBt Meurzh 33 (T). ar brotestanted a zo war ged hag e vo sallet ar vouiz etreomp.

(4) Bezañ moc'h bihan gant ar wiz : voir moc'h.

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