v. intr. Renifler.
●(1647) Am A.303. Brema a stronçç he gousoc'h fronsall / Guis un aneval a ve hualet, tr. «Maintenant par saccades vous savez renifler / Comme un animal qui serait entravé.»
●(1716) PEll.ms 525. Fronsal, en Cornwaille, signifie retirer dans la bouche la pituite qui doit sortir par le nez pour la cracher. Dans les Amours du vieillard, son valet lui dit : Brema a stronçç he gousoc'h fronsall, maintenant vous pouvez renifler avec effort. (Je traduit par le verbe françois renifler ; parce que la comparaison qui suit le demande :) Guis un aneval a ve hualet, comme une beste dans les entraves. Stronçç signifie secousse, emotion, agitation, effort. Davis n'a point ce verbe, qui est fort semblable au françois froncer, qui veut dire vider. Or on vide le front en reniflant. Mais si fronsal n'est point par abus pour fronsa, je le croi composé de Fron, narine et de Salw pour Halw ou Halo, salive, et ce composé exprimeroit la pituite des narines sortie comme la salive par la bouche, ou simplement la salive du nez. ●(1752) PEll 317. Fronsal, Renifler, attirer en dedans, & en respirant la pituite qui devroit sortir par le nez. Ce verbe est de l'usage de Cornwaille. Je n'ai rien à en dire, si non que c'est un composé du précédent Fron, &c peut-être de Sâl, salé. Mais il est plutôt fait du Fr. Froncer ; parce qu'en reniflant ; ou (lire : on) Fronce, le Front.
●(1876) TDE.BF 217a. Froñsal, v. n., tr. «Enfler les narines, renifler. On dit aussi fronal.» ●(1890) MOA 353a. Enfler les narines, tr. «fronsal, v. n. On dit aussi, fronal, v. n.» ●438a. Renifler, v. a. et n. Enfler narines, tr. «fronal. – fronsal, v. n.»