v. tr. d.
(1) Tenir sur son giron.
●(1912) MMKE xii. Ar re goz (…) / O deus barlennet ha tommet pep hini. ●(1943) FATI 14. barlenna ar verc'hig. ●24. En em blijout a ra o varlenna an deñvedigou bihan gwenn. ●(1945) DWCZ 88. A-holl-viskoaz, n’he doa barlennet nemet chas. ●(1990) STBL 64. Ar plac'h yaouank deuet en oad da barlennañ bugelig.
►sens fig.
●(1893) IAI 9. barlennet gant an Iliz azalek ho yaouankiz.
(2) Mettre un devant (à une robe).
●(1919) DBFVsup 6a. barlennein (H[aut] v[annetais]), barlonnein (B[as] v[annetais]), tr. «mettre un devant dans une robe.» ●(1927) GERI.Ern 38. barlennein V[annetais] v. a., tr. «mettre un devant dans une robe.»
(3) Rapiècer (un pantalon) aux genoux, aux cuisses.
●(1982) PBLS 625. (Langoned) barlennad, tr. «rapiècer un pantalon aux genoux ou aux cuisses.»
(4) local. Bêcher.
●(1876) TDE.BF 37b. Barlenna, v. n. Ce mot, à l'île de Batz, est équivalent de palat du Léon, bêcher, labourer à la bêche ; genre de travail que, dans cette île, m'a-t-on dit, les femmes seules sont appelées à faire, à l'exclusion des hommes. Dès lors, il pouvait se faire que ce barlenna dérivât de barlenn, giron, et signifiât travailler comme les girons, ou comme les femmes, en prenant la partie pour le tout. – J'avoue que je ne suis pas sans inquiétude au sujet du jugement qui interviendra par suite de cette étymologie. Toutefois, je dois dire pour ma justification, que la langue bretonne n'est pas sans fournir d'exemples de verbes ayant une acception de ce genre. C'est ainsi que de houc'h, pourceau, on a fait houc'hella, fouir la terre à la manière des pourceaux, etc.