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horell .3

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m. & interj. –où

I. M.

(1) Balle du jeu de crosse.

(1716) PEll.ms 703. Horell, Boule ou bille du bois, ou pierre dont les jeunes garçons se servent pour joüer à la crosse, le quel jeu est dit en Breton C’hoari d’ohtu. joüer à vôtre coste. Ils posent cette bille sur une pierre ou sur une bute, et l’aient poussée doucement sur le bord, en sorte qu’elle est prête à tomber, un d’eux se disposant à la fraper de sa crosse assez fort pour l’envoier le plus loin qu’il pourra, crie de toute la force Horell, horel. C’est à dire qu’elle ne tient plus à rien et qu’elle chancelle déja pour tomber ou partir. ●(1732) GReg 237b. La balle du crossement, tr. «Horell. p. horellou

(1927) GERI.Ern 150. horell m. Balle pour jouer à la crosse, c'hoari an h.; -at jouer à ce jeu, -ler celui qui y joue.

(1931) VALL 173a. la balle du jeu de crosse, tr. «horell m.»

(2) C’hoari (an) horell : jeu de la crosse / jouer à la crosse.

(1732) GReg 237b. Crossement, jeu de la crosse en hyver pour s’échauffer, tr. «c’hoary horell

(1857) CBF 125. C’hoari ann horel, tr. « Jeu de la crosse. » ●(18--) ALB (FHAB du/kerzu 1941 p. 100b). C’hoari galoch, kanetennou, / Horell, patati ha kilhou. ●(1876) TDE.BF 89a. c'hoari ann horell. Jeu de la crosse, jouer à la crosse.

(1927) GERI.Ern 150. c'hoari an h[orell].

(1919) DBFV.Sup 32a. horel, s, sorte de jeu : la crosse; on dit aussi hoari kros ou krosika. A Plouay, hoteg.

II. Interj. Cri poussé par les joueurs au jeu de la crosse.

(1557) B I 370. Heman so taul sech a brech mat / A ya tizmat hac a pat pell. / Horell !, tr. «Voilà un coup sec, d’un bon bras, qui vient vite et qui dure longtemps. Allons !»

(1716) PEll.ms 703. Horell, Boule ou bille du bois, ou pierre dont les jeunes garçons se servent pour joüer à la crosse, le quel jeu est dit en Breton C’hoari d’ohtu. joüer à vôtre coste. Ils posent cette bille sur une pierre ou sur une bute, et l’aient poussée doucement sur le bord, en sorte qu’elle est prête à tomber, un d’eux se disposant à la fraper de sa crosse assez fort pour l’envoier le plus loin qu’il pourra, crie de toute la force Horell, horel. C’est à dire qu’elle ne tient plus à rien et qu’elle chancelle déja pour tomber ou partir.

(1840) EBB 36. s’il a la présence d’esprit de crier : orelle ! (qui est le cri de grâce) on lui laisse alors la balle, et l’on cesse de l’accabler. ●(1867) MGK 5-6. ourouller (…) Sonnette. – Cette expression, onomatopée, usitée dans le haut Léon, n’est, que je sache, consignée dans aucun dictionnaire breton. Elle rappelle un cri des enfants du même pays : ouroull, ouroull, pep hini d’he doull ! jouant à une sorte de jeu de crosse, c’hoari toull ar wiz. Un des joueurs est préposé à la garde de la truie, ar wiz, et va la promener au loin. En son absence, les autres enfants quittent leur demeure (kear), et viennent chez la truie s’amuser à qui mieux mieux. Celle-ci profite de ce moment pour arriver à l’improviste et s’emparer d’un des kear des joueurs tenus, à son approche et avant de rentrer chez eux, de mettre leur crosses chez la truie, et, les tournant rapidement, de s’écrier : ouroull, ouroull, pep hini d’e doull ! Si l’un des joueurs en retard trouve, en arrivant, sa place prise par la truie, il doit alors aller la promener et remplacer celui qui l’accompagnait précédemment. Le mot ouroull me semble différent de horel, balle ou pierre qui sert au jeu de crosse. Ce jeu, comme beaucoup d’autres encore en usage dans nos campagnes armoricaines, paraît remonter à une haute antiquité et n’est pas sans quelque rapport avec l’emblème que les anciens Gaulois représentaient sur leurs monnaies : une laie au pied d’un chêne.

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